QGIS a toujours été un programme SIG crédible qui a su combler de nombreuses lacunes qu’ArcGIS n’a pas pu combler (principalement en raison du coût des licences).

Voici un récap de 10 fonctionnalités préférées et les plus fréquemment utilisées de QGIS.

L’option « drap and drop »

QGIS permet de visualiser et de manipuler pratiquement tous les formats de données SIG vectorielles ou matricielles imaginables.

Dans de nombreux flux de travail cartographiques, il est souvent nécessaire d’utiliser des données générées dans un autre système, comme Google Earth (kmz/kml), AutoCAD (DWG/DXF), Excel (XLS/CSV) ou des services Web (REST/WFS/WMS).

Cette capacité permet un gain de temps considérable. Les données SIG proviennent de diverses sources et, dans le cadre de projets de grande envergure, les techniciens SIG sont souvent amenés à intégrer des données provenant de plusieurs entreprises et utilisant une grande variété de logiciels. Afin de synthétiser toutes les informations, les différents formats doivent être normalisés en un format unique. QGIS est étonnamment compétent en la matière.

QGIS : Connectivité des bases de données relationnelles

La connectivité de bases de données relationnelles dans les projets et les flux de travail SIG, en particulier les bases de données relationnelles-objets multi-utilisateurs, améliore considérablement la capacité d’analyse, de collecte et de partage des données.

QGIS facilite la connexion à ces bases de données et fournit une interface pour gérer, visualiser et importer des données spatiales sans connaître le langage SQL.

QGIS : Interface de symbolisation

La version 3.0 a constitué une avancée significative pour QGIS. En effet, de nombreuses améliorations ont été apportées au programme, à savoir :

  • La nouvelle interface permettant d’affiner la symbologie et l’étiquetage des couches est l’une de mes préférées.
  • La modification de la symbologie est actuellement un processus beaucoup plus dynamique et fluide.
  • Un panneau de style de couche qui se met à jour chaque fois qu’une couche est mise en évidence dans le panneau des couches peut être ouvert sur le côté de la vue principale.
  • La vue cartographique est mise à jour au fur et à mesure que les paramètres sont modifiés, ce qui évite d’avoir à ouvrir et fermer plusieurs fenêtres pour vérifier les paramètres.
  • Copier le style d’une couche et le coller sur une autre couche permet de transférer facilement les paramètres à une autre couche.

QGIS permet la visualisation et la modélisation 3D

La version 3.0 de QGIS a introduit la capacité de visualiser les données dans une toute nouvelle vue 3D, ce qui constitue un autre ajout important. En utilisant un raster d’élévation comme base, vous pouvez créer des vues en 3D à l’aide de n’importe quelle donnée prise en charge par QGIS et de cette vue. Il est également possible de créer des objets simples tels que des bâtiments en extrudant des données vectorielles basées sur un champ d’élévation. Au fur et à mesure que de nouvelles versions de QGIS sont publiées, cette fonctionnalité continue à se développer et à devenir plus stable.

Interface de Numérisation

La possibilité de numériser des points, des lignes et des polygones est l’une des caractéristiques qui m’a attiré vers QGIS. Grâce aux paramètres d’accrochage vectoriel qui permettent d’accrocher les arêtes, les sommets et les intersections, il est facile de générer des ensembles de données topologiquement corrects. En outre, il existe des paramètres avancés qui permettent d’effectuer des accrochages sur un sous-ensemble des couches cartographiques visibles.

En outre, il existe un outil de numérisation avancé qui permet de dessiner à la manière de la CAO avec des raccourcis pour définir l’angle et la distance des lignes, ainsi qu’un mode de construction qui vous permet d’esquisser le contour de la géométrie pour vous assurer que tout est aligné, puis de terminer la fonction en utilisant le contour. On est loin du dessin CAO, mais la numérisation du SIG est rapide, précise et efficace.

Extensibilité grâce aux plugins

QGIS dispose d’une grande communauté d’utilisateurs et de développeurs qui fournissent de nombreux outils utiles pouvant être facilement intégrés. Ces plugins comprennent des cartes de base faciles à ajouter, des outils de numérisation avancés, l’intégration de services de routage et des outils de géotraitement. Si vous êtes confronté à une tâche SIG difficile et que vous pensez devoir écrire du code pour la réaliser, il est probable que quelqu’un a déjà créé un plugin pour vous aider.

MMQGIS et OSM Tools sont deux des plugins préférés. MMQGIS étend un certain nombre d’outils de géotraitement de QGIS. Il existe des outils exceptionnellement utiles pour importer des fichiers CSV et géocoder des points, avec la possibilité d’utiliser plusieurs sources. OSM Tools est un outil efficace pour localiser les itinéraires et les isochrones (c’est-à-dire la distance que vous pouvez parcourir en x temps).

Intégration avec Python

À l’instar d’ArcGIS Desktop et d’ArcGIS Pro d’ESRI, QGIS utilise Python comme langage de script (Pyqgis) et de programmation qui permet aux utilisateurs avancés d’interagir avec les couches, les géométries et les mises en page SIG de manière plus approfondie. Les fonctionnalités de Python sont essentielles pour automatiser les tâches répétitives et personnaliser les flux de travail. Il permet de gagner du temps et d’assurer l’uniformité.

QGIS Basemaps

L’ajout de cartes de base basées sur le Web constitue une avancée considérable pour les SIG au cours de la dernière décennie. Certes, les cartes de base sont généralement ajoutées à une carte comme arrière-plan pour accentuer le style de la carte avec des images orthographiques, des plans de rues avec un style prédéfini ou des images satellites. Le traitement de ces données nécessite une quantité importante de mémoire et de puissance de calcul. La possibilité de les ajouter en tant que service Web rapidement et facilement avec QGIS permet de gagner du temps et de l’argent grâce à la disponibilité de fournisseurs open source.

Des sources telles que la NASA, OpenStreetMap et USGS Landsat offrent un accès public à leurs services Web, ce qui permet de créer de fantastiques cartes de base sans avoir à télécharger toutes les données ! En utilisant le plugin QuickMapServices, il est simple d’ajouter plusieurs cartes directement à une carte.

Conception en couches

Pour être considéré comme un SIG de bureau complet, le logiciel doit non seulement permettre aux utilisateurs d’analyser les données, mais aussi de les afficher de manière significative et esthétique. QGIS répond parfaitement à cette description.

Grâce au panneau de style de couche relativement nouveau, il est facile de définir et de modifier la symbologie et le style tout en visualisant les mises à jour en temps réel, ce qui permet un niveau de contrôle plus fin. En effet, ce processus peut prendre du temps et est souvent nécessaire sur plusieurs couches ayant des paramètres identiques. Copier une partie ou la totalité des paramètres de style d’une couche et les coller sur une autre couche est simple avec QGIS. Un gain de temps considérable !

Mise en page de la carte

La mise en page d’impression est une vue distincte dans QGIS où les mises en page de carte peuvent être créées pour l’impression ou le pdf. L’outil de mise en page de QGIS facilite la création de cartes simples, de livres de cartes, d’images et de graphiques.